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EN BREF
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Dans un monde où le changement climatique impose des défis de plus en plus pressants, la rivalité entre les États-Unis et la Chine prend une tournure déterminante, notamment à travers le prisme des énergies renouvelables. Alors que la Chine affirme sa position de leader sur les marchés mondiaux des technologies vertes, elle se positionne également en tant que porte-voix des pays en développement dans la diplomatie climatique. Cette dynamique soulève des questions essentielles sur les motivations de Pékin, son impact sur les négociations internationales et la manière dont cette transition énergétique pourrait redéfinir les relations de pouvoir au sein de la communauté mondiale.
Les Efforts de la Chine dans la Transition Énergétique
La Chine, tout en restant dépendante du charbon, investit massivement dans l’électrification de son économie pour se positionner en leader sur le marché des énergies renouvelables. Ce processus s’inscrit dans une volonté politique de réduire son empreinte carbonique et de renforcer son rôle en tant que porte-parole des pays en développement lors des négociations internationales. Par exemple, lors d’un sommet à l’ONU, le président chinois a affirmé que l’avenir appartient aux énergies renouvelables, contrastant avec les dialogues pro-pétrole d’autres nations.
En précisant un objectif de réduction des émissions de gaz à effet de serre d’au moins 7 à 10 % d’ici 2035, la Chine se donne un cadre clair pour organiser sa transition. De plus, en affichant ses ambitions et en dépassant ses engagements initiaux, elle montre un désir de se conformer aux attentes internationales. Au premier trimestre de 2025, ses émissions de CO2 ont déjà connu un recul, signe de ses efforts croissants vers une économie plus verte.
Parallèlement, la Chine, avec un investissement de 535 milliards d’euros dans les énergies propres, domine le secteur à l’échelle mondiale, contrôlant des segments clés comme l’éolien et le solaire. Cette évolution se fait non seulement au bénéfice de l’environnement, mais génère également des avantages économiques considérables. L’essor de la production de voitures électriques et l’extension de la capacité d’électrification de ses infrastructures sont des preuves supplémentaires de cette dynamique. Alors que les État-Unis se retirent de certaines initiatives climatiques, la Chine peut ainsi renforcer son influence sur la scène mondiale dans le cadre de la diplomatie climatique.
Le rôle de la Chine dans la transition énergétique mondiale
La Chine, malgré sa forte dépendance au charbon, s’affirme comme un acteur majeur sur le marché mondial des énergies renouvelables. Avec des investissements colossaux atteignant 535 milliards d’euros dans les énergies propres, le pays détient 31% de la part mondiale de ces investissements. En simultané, la Chine s’illustre dans des secteurs variés tels que l’éolien, le solaire, et l’hydraulique, pour ne citer que ceux-ci. Son engagement dans l’électrification de l’économie, avec par exemple la production massive de voitures électriques, la propulse en tête des pays inovateurs.
Le discours tenu par Xi Jinping lors des sommets internationaux, où il souligne que « la transition verte et bas carbone est la tendance de notre temps », vient renforcer cette dynamique. Cela contraste fortement avec les positions de certains pays développés qui, comme les États-Unis, ont tendance à s’accrocher aux énergies fossiles. La Chine, en tant que porte-voix des pays en développement, se positionne également stratégiquement dans le cadre des négociations climatiques internationales. Toutefois, il est crucial de noter que malgré ces avancées, le pays représente encore 30% des émissions mondiales de gaz à effet de serre, ce qui soulève des interrogations sur son véritable engagement envers une transition énergétique durable.
En opposant la montée en puissance de la Chine dans ce domaine sur la scène internationale à ses pratiques internes, certains experts, comme Thibaud Voïta, évoquent un « paradigme en changement », illustrant la dualité entre ses ambitions écologiques affichées et la réalité liée à sa dépendance au charbon. Cela soulève également la question de l’inadéquation entre ses objectifs déclarés et son bilan environnemental, tandis que des critiques se font entendre sur le fait que la Chine ne peut pas encore revendiquer le titre de « leader » climatique tout en continuant d’optimiser ses capacités de production d’énergies fossiles.
Le rôle de la Chine dans la transition énergétique mondiale
Un leader incontournable des énergies renouvelables
La Chine est devenue un acteur majeur sur le marché mondial des énergies renouvelables, en particulier dans la production d’énergie solaire et éolienne. Son engagement dans l’électrification de son économie et son investissement colossal dans les infrastructures d’énergie propre témoignent de sa volonté de se positionner comme le pilier de la transition énergétique à l’échelle mondiale. Par exemple, en 2024, environ 11 millions de voitures électriques vendues à travers le monde étaient issues de cette nation, consolidant ainsi sa place de leader dans l’électromobilité.
Les récentes stratégies chinoises ont pour effet de faire évoluer les dynamiques de pouvoir sur la scène internationale, plaçant le pays en tant que porte-voix des nations en développement lors des négociations climatiques. Ce rôle est particulièrement visible lors des sommets tels que la COP30, où la Chine a dévoilé des objectifs climatiques ambitieux, s’engageant à réduire ses émissions de gaz à effet de serre d’au moins 7 à 10 % d’ici 2035.
- Investissement significatif de 535 milliards d’euros dans les énergies renouvelables en 2024.
- Promotion des technologies vertes comme les panneaux solaires et les éoliennes.
- Soutien aux pays en développement en matière de transition énergétique.
- Engagement d’atteindre la neutralité carbone avant 2060.
Cette évolution vers une énergie plus propre n’est pas sans défis. La Chine demeure toujours dépendante du charbon, représentant une part importante de son mix énergétique. Elle ouvre également de nouvelles centrales charbon, ce qui soulève des préoccupations quant à sa capacité à concilier son industrialisation rapide et des objectifs climatiques ambitieux. Toutefois, le pays met en avant sa volonté de devenir l’une des nations les plus écologiques de la planète, en investissant dans des technologies qui favorisent un avenir plus durable.
Énergies renouvelables : Le nouveau visage de la guerre climatique entre la Chine et les États-Unis
Toujours dépendante du charbon, la Chine investit massivement dans l’électrification de son économie, se positionnant en tant que leader sur les marchés mondiaux des énergies renouvelables. Dans le cadre des négociations internationales, Pékin fait entendre la voix des pays en développement, devenant ainsi un challenger important face aux États-Unis. Cet intérêt politique et économique pour la transition écologique pourrait propulser la Chine vers un rôle de premier plan dans la lutte contre le changement climatique.
Lorsque Donald Trump qualifie le changement climatique de « plus grande arnaque », son homologue chinois Xi Jinping soutient que l’avenir réside dans les énergies renouvelables. Au sommet des Nations Unies en septembre, il a affirmé que « notre détermination doit être inébranlable: la transition verte et bas carbone est la tendance de notre temps ». Cette déclaration indique un tournant crucial dans l’approche de la Chine face aux problématiques environnementales.
Malgré le fait que la Chine reste le plus gros émetteur de gaz à effet de serre, représentant 30% des émissions mondiales, elle s’illustre par ses investissements dans les infrastructures d’énergies renouvelables et d’électrification. En 2024, sur 17 millions de voitures électriques vendues dans le monde, 11 millions ont été vendues en Chine. Cette dynamique pourrait transformer le pays en l’une des nations les plus vertes, comme le souligne Emmanuel Lincot, professeur à l’Institut Catholique de Paris.
En amont des COP, les États doivent présenter leurs objectifs climatiques. La Chine a été proactive, dévoilant pour la première fois un objectif précis de réduction d’émissions de gaz à effet de serre d’au moins 7 à 10% d’ici 2035, par rapport à son pic d’émissions. Cette annonce a suscité des réactions en Europe, où certains ont jugé ces objectifs « décevants ». Cependant, cette déclaration marque un moment significatif dans la stratégie chinoise, car un pic d’émissions pourrait être atteint entre 2025 et 2030.
Les investissements titanesques dans le renouvelable, atteignant 535 milliards d’euros en 2024, confirment l’engagement de la Chine à réformer son modèle énergétique, tout en continuant à gérer son dilemme avec le charbon, dont 60% de son énergie provient encore de cette source. Le gouvernement chinois semble s’orienter vers une politique plus verte, tout en garantissant sa sécurité énergétique, ce qui est un enjeu crucial pour maintenir la croissance de l’économie.
Finalement, cette transition énergétique, loin de n’être qu’une simple réponse à des pressions externes, est perçue comme une opportunité économique et un outil de soft power pour la Chine. En se positionnant comme une nation écoresponsable, la Chine cherche à améliorer son image tout en établissant un nouveau leadership sur la scène mondiale. De plus, l’essor des technologies vertes permet d’ouvrir de nouveaux marchés, y compris en Afrique, ce qui renforce la dépendance de nombreux pays envers les technologies chinoises dans le domaine des énergies renouvelables.
La Chine émerge comme un acteur central dans le domaine des énergies renouvelables, rivalisant directement avec les États-Unis qui restent focalisés sur l’exploitation des énergies fossiles. Son engagement massif dans l’électrification et les infrastructures « vertes » lui permet de devenir le premier producteur mondial de technologies énergétiques renouvelables, tout en présentant un visage séduisant sur la scène internationale.
Les déclarations du président chinois Xi Jinping lors des sommets climatiques illustrent la volonté de Pékin de se positionner comme le porte-voix des pays en développement, adoptant ainsi un rôle de leader dans le cadre des négociations internationales. Malgré ses gros volumes d’émissions de gaz à effet de serre, la Chine prend désormais des engagements audacieux, comme la réduction de ses émissions, ce qui pourrait influencer la dynamique mondiale.
La rivalité entre les deux puissances ne se limite pas à des enjeux économiques, mais englobe également des considérations environnementales de plus en plus pressantes. La capacité de la Chine à se redéfinir comme une puissance écoresponsable soulève des questions essentielles sur l’avenir de la diplomatie climatique et sur la façon dont les nations collaboreront pour lutter contre le changement climatique.
