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EN BREF
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Dans un monde de plus en plus confronté aux défis du changement climatique, l’éducation joue un rôle primordial pour préparer les futures générations. L’école du futur se doit d’intégrer les enjeux environnementaux dans son curriculum, permettant ainsi aux élèves de comprendre les impacts du climat et d’agir en conséquence. Par des méthodes d’enseignement innovantes et adaptées, les éducateurs œuvrent pour sensibiliser les jeunes à l’importance de la durabilité et les inciter à participer activement à la protection de notre planète.
La voix des enfants face aux enjeux climatiques
Dans le cadre des discussions sur la lutte contre le changement climatique, il est primordial de porter un regard attentif sur les impacts que cette crise environnementale a sur les plus jeunes. En effet, les enfants grandissent dans un monde de plus en plus affecté par des phénomènes climatiques extrêmes, dont l’exposition a été multipliée par quatre ou cinq depuis l’ère préindustrielle. Pourtant, leur inclusion dans les stratégies d’adaptation à ces enjeux demeure souvent limitée. Bien que l’éducation ait été reconnue comme un outil essentiel par l’accord de Paris, moins d’un tiers des pays signataires impliquent réellement des initiatives éducatives dans leurs plans climatiques. Des enseignants innovants, comme Monica Capo à Naples, tentent d’éveiller la conscience environnementale de leurs élèves en abordant des thèmes concrets tels que le recyclage, la gestion de l’eau et la sensibilisation aux impacts de la mode éphémère. Ces initiatives illustrent l’importance d’une éducation environnementale adaptée aux réalités locales, visant à préparer les enfants à devenir des acteurs de changement aux côtés de leurs enseignants, malgré le malaise que certains ressentent à aborder des sujets aussi lourds.
Des initiatives similaires éclosent dans d’autres régions, comme en Espagne ou en France, où les enseignants s’appuient sur des événements récents, tels que des inondations ou des incendies de forêt, pour contextualiser leurs leçons. Cependant, abordant des informations parfois complexes, ils doivent également prendre garde à l’écologie mentale des élèves. En ce sens, des recherches approfondies mettent en lumière que certaines approches artistiques, bien que motivantes, peuvent accroître l’écoanxiété des enfants. Par conséquent, il devient essentiel d’accompagner ces leçons d’une démarche interactive et philosophique, propice à un espace de dialogue salutaire. Ainsi, même si les défis sont nombreux, la voix des enfants doit résonner de manière plus forte dans les débats et actions en cours sur le climat.
Les Enjeux de l’Éducation au Changement Climatique
Les enfants d’aujourd’hui sont exposés à un monde en pleine transformation, avec des impactes climatiques de plus en plus fréquents et dévastateurs. Le rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR) révèle que près des trois quarts des réfugiés vivent dans des pays vulnérables aux risques climatiques. Malgré l’importance accordée à l’éducation par l’Accord de Paris comme un outil crucial pour lutter contre la crise climatique, moins d’un tiers des pays signataires intègrent l’éducation dans leurs stratégies nationales. Cela témoigne d’un manque de cohérence dans l’approche globale pour sensibiliser les jeunes aux enjeux environnementaux.
A Los Angeles, des enseignants sont confrontés à des défis financiers et tentent de créer leurs propres programmes d’éducation climatique, illustrant ainsi une forme d’initiative remarquable. À Naples, Monica Capo divise les enseignements complexes du changement climatique en leçons adaptées aux plus jeunes, abordant des thèmes essentiels comme la <-recyclage> et la gestion des ressources naturelles. Ces méthodes dégagent l’importance de transformer des concepts scientifiques en actions concrètes, contribuant à construire un futur durable.
Il est également crucial de considérer l’impact de ces enseignements sur la santé mentale des enfants. Nombre d’éducateurs se sentent dépassés face à l’ampleur des problématiques environnementales, et des études suggèrent que les discussions sur le changement climatique peuvent accroître l’écoanxiété chez les jeunes. Cependant, combiner des activités artistiques avec des débats philosophiques pourrait réduire cette anxiété, équilibrant la connaissance et l’émotion. Cela souligne la nécessité d’adapter les méthodes d’enseignement pour non seulement informer les élèves, mais aussi leur permettre de gérer leurs inquiétudes face à l’avenir.
La place des enfants dans la lutte contre le changement climatique
Un avenir durable commence avec l’éducation
Dans le contexte actuel des événements climatiques extrêmes, il est crucial de reconnaître que les enfants, qui grandissent dans un monde en pleine transformation, doivent être au centre des préoccupations. Leur éducation sur les enjeux environnementaux est essentielle pour leur permettre de comprendre les défis à venir et de participer activement aux solutions. Cependant, même si l’accord de Paris souligne l’importance de l’éducation dans la lutte contre la crise climatique, moins d’un tiers des pays signataires intègrent ces préoccupations dans leurs engagements nationaux.
Pour augmenter la sensibilisation des élèves, voici quelques approches pratiques qui peuvent être mises en œuvre dans les salles de classe :
- Activités pratiques : Enseigner aux enfants comment cultiver des arbres, recycler, et économiser les ressources en eau. Ces leçons concrètes peuvent les aider à comprendre l’impact de leurs actions sur l’environnement.
- Projets locaux : S’appuyer sur des problèmes environnementaux locaux, tels que des inondations ou des incendies, pour aborder le changement climatique d’une manière qui résonne avec les élèves.
- Discussions philosophiques : Combiner les activités artistiques avec des réflexions profondes permet de réduire l’écoanxiété, en donnant aux enfants un espace pour exprimer leurs préoccupations et construire un dialogue autour de l’avenir.
- Ressources pédagogiques : Fournir aux enseignants des outils et des ressources éducatives adéquates pour leur permettre d’instruire sur ces sujets avec confiance et compétence.
Ces méthodes visent à non seulement éduquer les jeunes, mais aussi à les impliquer activement dans des actions concrètes pour la planète. Les initiatives prennent de l’ampleur, mais il est crucial de garantir un soutien suffisant aux enseignants dans cet effort. Une initiative similaire peut être consultée à travers les plateformes telles que UNCC Learn qui offre des formations centrées sur les changements climatiques.
Les enfants et l’éducation climatique : le futur en danger
Depuis plusieurs jours, la COP30 s’impose dans les médias avec des discussions sur l’adaptation, la finance, la transition énergétique et les émissions. Toutefois, une question cruciale demeure : qu’en est-il des enfants ? Alors qu’ils évoluent dans un monde en pleine transformation, leur exposition à des phénomènes climatiques extrêmes a quadruplé, voire quintuplé, par rapport à l’ère préindustrielle, mais ils restent largement absents des plans d’adaptation des pays.“L’accord de Paris qualifie l’éducation d’outil essentiel dans la lutte contre la crise climatique”, mais force est de constater que moins d’un tiers des pays signataires l’incluent dans leurs engagements nationaux face au climat, comme l’indique la Deutsche Welle.
En dépit des avancées, comme celles observées en Italie où le changement climatique est devenu matière obligatoire dans les établissements scolaires depuis 2019, les ressources pédagogiques restent insuffisantes. Pourtant, sur le terrain, de nombreux enseignants font preuve de créativité pour pallier ce manque. À Los Angeles, par exemple, des enseignants, qualifiés de “champions du climat”, s’investissent même personnellement pour créer des cursus adaptés.
Monica Capo, enseignante à Naples, essaie d’éveiller la conscience environnementale de ses élèves de 6 à 11 ans à travers des leçons concrètes sur des thèmes comme la plantation d’arbres ou le recyclage. Des pratiques similaires se développent dans d’autres régions, telles que l’Espagne et la France, où les enseignants utilisent des événements climatiques récents pour aborder la question. Cela dit, bien que des initiatives soient en cours, les enseignants avouent faire face à une écoanxiété grandissante, un enjeu majeur de santé mentale, et la recherche s’interroge sur les moyens d’éduquer les jeunes sans accroître leurs craintes.
Une étude de l’université Bishop’s au Québec, publiée récemment, révèle que les activités artistiques à propos du climat peuvent exacerber cette écoanxiété, tandis qu’une discussion philosophique pourrait atténuer ce sentiment, comme le rapportent divers médias. En définitive, aborder ces sujets est essentiel pour éviter d’alimenter la peur chez les jeunes.
En bref
La double peine des réfugiés
Près de 75 % des réfugiés résident dans des pays vulnérables aux événements climatiques extrêmes, comme l’a signalé le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Ce rapport a été publié le jour même de l’ouverture de la COP30 au Brésil et appelle à une prise de conscience accrus sur cette population largement négligée. Les camps de réfugiés risquent de devenir des zones invivables d’ici 2050 à cause de la chaleur excessive. Pour plus d’informations, c’est ici.
La demande d’énergie verte s’accélère
Comme le précise un rapport de l’Agence internationale de l’énergie (AIE), “les énergies renouvelables connaîtront une croissance plus rapide que toute autre source d’énergie majeure au cours de la prochaine décennie”. Cependant, si les tendances actuelles se maintiennent, la demande en pétrole et en gaz pourrait continuer d’augmenter pendant les vingt-cinq prochaines années. Pour en savoir plus, c’est ici.
Berlin, future oasis verdoyante
La ville de Berlin a annoncé un plan ambitieuse de plantation de plusieurs centaines de milliers d’arbres dans le but de lutter contre la chaleur et améliorer la qualité de l’air. Bien que tous les partis, sauf l’extrême droite, aient voté pour ce projet de 3,2 milliards d’euros, atteindre l’objectif d’un million d’arbres d’ici 2040 pourrait être difficile en raison de contraintes budgétaires. Pour en savoir plus, c’est ici.
À relire
Vous venez de lire l’édition numéro 118 de Climatiques.
La question de l’éducation face aux enjeux du changement climatique est plus pertinente que jamais. Les enfants, largement absents des stratégies d’adaptation des pays malgré leur vulnérabilité croissante face aux événements climatiques extrêmes, méritent une attention particulière. Il est essentiel que les systèmes éducatifs intègrent de manière significative l’éducation au climat dans leurs programmes afin de préparer les élèves à devenir des acteurs du changement.
Diverses initiatives, telles que celles menées par des enseignants déterminés à sensibiliser leurs élèves aux problématiques environnementales, démontrent qu’il est possible d’agir efficacement. De nouvelles méthodes pédagogiques, allant de l’art à la discussion philosophique, sont explorées pour aider les enfants à naviguer dans les complexités du changement climatique sans alimenter l’écoanxiété.
À mesure que la demande d’éducation climatique augmente, il est crucial que les responsables politiques et les éducateurs collaborent pour développer des ressources adaptées. La prochaine génération doit être équipée non seulement de connaissances, mais aussi des compétences nécessaires pour bâtir un monde durable et résilient face aux défis environnementaux à venir.
